Il est nécessaire que chaque État ait de la richesse afin de subvenir aux besoins économiques de ceux qui le constituent. Dans ce but, plusieurs doctrines ou politiques économiques se sont succédé au cours des décennies. Parmi elles, il y a le mercantilisme. Qu’est-ce que c’est ? Quel est son but et son application dans les États ? Défilez lentement vers le bas pour connaître les réponses.
Qu’est-ce que le mercantilisme ?
Le mercantilisme est un terme inventé par les libéraux entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Il sert à définir le courant de pensée économique de ces derniers. C’est un système dont la doctrine est souvent pour les libéraux et administrateurs de cette époque un leitmotiv. Le mercantilisme, par définition, c’est aussi la protection de l’économie nationale. Il signifie en latin mercari (faire du commerce) ou mercante en espagnol (marchand). C’est aussi une doctrine qui prône le développement économique par l’enrichissement de la nation par l’or d’abord, le commerce et l’industrialisation ensuite.
Mais des points de vue divergent dans le rang des mercantilistes malgré l’existence de lignes sur lesquelles ils s’accordent. Ainsi, on a le bullionisme qui est une forme de pensée économique utilisée par les Espagnols, les Italiens, les Portugais. Il consiste à accumuler les matières précieuses comme l’or et l’argent pour définir la richesse. Mais chez les Français, le mercantilisme est caractérisé par la forte industrialisation. Pour les Anglais, la richesse sera maintenue par une forte exportation contre une faible importation.
Le mercantilisme à l’ère de la mondialisation
Malgré qu’il s’agisse d’un concept ancien, le mercantilisme est toujours d’actualité. On peut aisément l’identifier à la balance commerciale excédentaire de certains grands États. Vu les bases de l’économie actuellement en Chine, elle est un pays mercantiliste. La Chine est l’usine du monde. Elle met en mesure des idées protectionnistes qui rendent le pays moins ouvert aux expatriés. Cela rend aussi le pays indépendant en matière de production et de finances. L’Allemagne est sur la même lancée et forme avec la Chine, les États les plus solides sur le plan économique. Et pour fragiliser un tant soit peu la Chine, les États-Unis de Donald Trump usent de certains principes du mercantilisme.
On doit reconnaître que le mercantilisme n’est pas aussi mal. Il permet à l’État d’être économiquement bien assis et de subvenir à ses besoins. Il rend un État libre, indépendant. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que l’accumulation de biens peut conduire à des conflits. Enfin, le mercantilisme du vieux temps est aujourd’hui une sorte d’altermondialisme. Les mesures protectionnistes, les droits de douanes et les taxes sur les produits exportés assurent une entrée de fonds pour l’État. Un pays qui importe plus qu’il n’exporte reste économiquement faible. Et il faut peut-être user du mercantilisme pour équilibrer la balance commerciale.